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"... Et on sera copains avec les oiseaux !"
12 mars 2015

Sir Terry Pratchett s'en est allé...

Voilà, c'est arrivé. Terry a pris sa décision. Terry est parti, entouré de ses proches et de son chat.

Source: Externe

Plusieurs tweets postés quelques heures avant l'annonce de son décès sur son compte Twitter officiel laissent entendre que l'écrivain avait planifié son départ. Comme il en a souvent parlé, sans être précis toutefois.

Même La Mort, personnage récurrent des Annales du Disque-Monde, nous l'a annoncé. 

Source: Externe

 

Au moins, comme il l'a défendu depuis de nombreuses années, il a choisi quand il est parti, et comment.

J'applaudis ce monsieur d'avoir toujours assumé ce choix, cette pensée, de la partager, de la faire vivre. Car dans notre monde judéo-chrétien, c'est très tabou voire carrément inadmissible (et je sais de quoi je parle, je travaille dans le monde du soin).
Le suicide assisté n'est pas bien vu, certes certaines demandes sont liées à un malaise, à une douleur, etc, ; demande qui peut disparaître chez certaines personnes quand la douleur physique et/ou psychologique est soulagée (déjà vu et constaté), d'où une philosophie contre le suicide assisté en France ; et c'est entendable.
Mais ce qui devrait être aussi entendable (attention, c'est MON avis et c'est personnel, pas de cailloux s'il vous plaît), pourquoi refuse-t-on à quelqu'un, qui sait qu'il est condamné, le droit de choisir quand et comment il quittera le chemin de sa vie ? 
OK il peut y avoir des dérives, mais un cadre législatif clair, cela devrait être moindre voire inexistant.
Dans le cas de personnes comme Pratchett ou d'autres, comment peut-on arguer qu'il ne s'agit pas d'une décision personnelle, que c'est "dégradant", etc ? Non, ce qui me semble dégradant c'est de se voir déchoir petit à petit et éventuellement devenir une charge pour son entourage, alors que ce n'est pas son souhait  (j'ai une grand-mère décédée d'une démence type Alzheimer, je suis infirmière, je vois ce que cela représente pour ceux qui accompagnent).

Voilà, j'ai poussé mon laïus sur ce thème qui me tient aussi à coeur.

En attendant, Terry, tu vas drôlement me manquer !

images

Le plus joli article français, le plus juste : http://www.liberation.fr/culture/2015/03/12/mort-de-l-ecrivain-britannique-terry-pratchett_1219418
http://www.20minutes.fr/culture/1561103-20150312-terry-pratchett-mort
http://www.lefigaro.fr/livres/2015/03/12/03005-20150312ARTFIG00301-terry-pratchett-le-maitre-de-la-fantasy-est-mort.php
http://www.lexpress.fr/culture/livre/terry-pratchett-auteur-du-disque-monde-est-mort_1660708.html#6ujqs38e5bkxgysV.99
http://www.europe1.fr/livres/l-ecrivain-terry-pratchet-est-mort-2397931
http://www.lemonde.fr/pixels/article/2015/03/12/mort-de-l-ecrivain-terry-pratchett_4592604_4408996.html
http://www.bfmtv.com/culture/mort-de-terry-pratchett-868730.html
http://www.lexpress.fr/culture/livre/terry-pratchett-auteur-du-disque-monde-est-mort_1660708.html

Bon voyage Terry !

Source: Externe

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Commentaires
H
Je n'ai pas écouté dernièrement les débats autour de la loi Leonetti et du rapport Sicard. <br /> <br /> Oui, la médecine doit soulager, mais soulager peut entraîner la mort, c'est ce qui est expliqué par le double-effet dans la loi Leonetti. <br /> <br /> Mais ce n'est pas suffisant. Tout comme les directives anticipées très peu connues des patients et qu'ils comprennent mal (ils l'assimilent à la personne de confiance).<br /> <br /> Mais la médecine oublie que soigner n'est pas toujours possible, il faut prendre soin (ça c'est le job des infirmiers et aide-soignants au final). Prendre soin c'est accompagner les personnes, écouter VRAIMENT ce qu'ils souhaitent, même mourir c'est une demande. C'est la souffrance ultime j'ai envie de dire.<br /> <br /> Pour soulager la douleur, il existe pas mal de choses. Quand on est limite, c'est la "conscience" et l'angoisse qui peut être le fond du problème (car l'anxiété/angoisse est souvent liée à la douleur et la majore), on peut utiliser des médicaments tel que le midazolam (protocole existant dans mon centre hospitalier, je ne sais pas ce qui se fait ailleurs, mais je fais confiance à nos médecins de soins palliatifs/équipe douleur très au fait). L'association morphine/midazolam est une réponse très souvent adaptée à la fin de vie.
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G
La mort de Terry Pratchett m'attriste beaucoup aussi, même si je savais qu'il était malade et qu'il fallait s'y attendre... <br /> <br /> Je me mouille : je suis entièrement d'accord avec toi concernant les lois sur la fin de vie. J'ai entendu ces derniers jours à la radio des arguments d'opposants à la nouvelle loi disant que la médecine est faite pour soigner et soulager, pas pour tuer. Mais quand il n'est même plus possible de soulager de la douleur, que faire ?
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F
Triste nouvelle, mais c'est son choix. Avec l'humour décapant de la faucheuse, il ne va pas s'ennuyer.
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